Sur les traces du sirop d’érable

Aujourd’hui, c’est sur les traces du célèbre sirop d’érable que je vous emmène !

Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion de déguster du vrai sirop d’érable, mais je peux vous dire que ça n’a rien à voir avec ce que l’on peut trouver dans les commerces en Belgique !

Saviez-vous, par exemple, que la sève d’érable qui s’écoule était transparente comme de l’eau? Eh oui, car ce fameux sirop s’obtient en faisant bouillir l’eau d’érable et grâce à la cuisson, il se transforme en un onctueux sirop !

Saviez-vous, également, qu’il fallait plus ou moins 40 litres de sève d’érable pour faire un litre de sirop ?

Au Canada, la récolte de cette sève précieuse est un rituel saisonnier vraiment particulier. Il se pratique à la sortie de l’hiver, quand les neiges commencent à fondre et que la sève dégèle après un hiver rigoureux. La nature revit et au Canada, on appelle cela le temps des sucres.

Mais pour mieux comprendre d’où vient ce merveilleux produit, laissez-moi vous emmener à l’époque où les premiers peuples vivaient en harmonie, bien avant la colonisation et l’arrivée de Jacques Cartier !

2 versions subsistent quant à la découverte de cette fameuse sève.

  • La première raconte que ça serait les chiens des Autochtones qui leur auraient mis la puce à l’oreille en léchant la sève de l’érable qui coulait alors qu’une branche venait de casser. En les observant, les Autochtones eurent alors l’idée d’y goûter.
  • La deuxième, et la plus répandue, raconte qu’un écureuil, courant le long des branches de cet arbre, vint à en casser une. Un Autochtone observant ce qui était en train de se passer sous ses yeux, vit l’animal lécher cette sève s’échappant de l’arbre qui pleure du sucre en larme de cristal et décida d’en faire autant en faisant une entaille avec son couteau.

Intéressons-nous maintenant à nos 3 nations autochtones.

Tout d’abord les Micmacs. Lors d’une froide matinée de printemps, une vieille dame du peuple Micmacs alla collecter la sève des érables et, comme elle est toujours meilleure chaude, elle mit la sève dans une de ses casseroles au-dessus d’un bon feu à l’entrée de son Wigwam. Fatiguée, elle alla se reposer. À son réveil, l’eau s’était transformée en un pain de sucre d’érable.

Un chef de la nation des Algonquins prit son tomahawk qu’il avait planté dans un érable la veille et vit couler la sève. Sa femme décida alors de goûter et trouva le goût assez agréable et décida de s’en servir pour cuire la viande. Le goût sucré et le doux parfum qui s’en échappait plut tout de suite au chef. Il appela ce sirop « Sinzibuckwud » signifiant « tiré des arbres » en Algonquin.

La 3ième histoire nous emmène chez les Iroquois et est fort similaire à la légende des Algonquins. Lors d’un froid matin, Woksis, chef d’une nation iroquois, retira son Tomahawk de l’érable dans lequel il l’avait planté la veille au retour de la chasse. Au pied de cet arbre, était posé un récipient en écorce de bouleau. Au vu de l’entaille profonde causée par le Tomahawk, la sève s’écoula goutte à goutte dans le récipient jusqu’à le remplir. Le lendemain, sa femme, voyant le récipient plein et pensant que c’était de l’eau, s’en servit pour un ragoût de gibier. Le soir venu, Woksis goûta ce ragoût et dit à sa femme que c’était délicieux et sucré. Ne comprenant pas, sa femme goûta et eut la même sensation que son mari. Ils venaient de découvrir le sirop d’érable !

J’espère que ça vous a plu ! La prochaine fois, je vous emmènerai à la découverte des érablières, des tires à l’érable et des célèbres mets à base de ce sirop.


Laisser un commentaire