Sur les traces de Lady Liberty

Aujourd’hui, c’est à New York que je vous emmène et plus précisément sur les traces de Lady Liberty !

Cette semaine, en préparant mon webinar spécial New York pour mes amis agents de voyage, je suis tombé sur l’histoire de la célèbre Statue de la Liberté qui m’a, je dois vous l’avouer, quelque peu fasciné ! Est-ce parce qu’on parlait d’Édouard de Laboulaye dont j’ai entendu le nom en regardant Benjamin Gates la semaine passée ou parce que ce petit bout d’histoire mérite d’être raconté ?

Un peu des deux en fait !

C’est donc un saut dans le passé que je vous propose aujourd’hui, à la rencontre de « La Liberté éclairant le Monde » !

Je vous rassure, je ne vais pas vous détailler toute l’histoire, mais vous raconter les évènements clés de ce petit bout d’histoire de l’Amérique.

Saviez-vous que la statue de Liberté était le fruit d’un étonnant pari politique, technologique et commercial entre la France et l’Amérique ?

Le soir du 21 avril 1865, lors d’une fête chez lui, Édouard de Laboulaye (professeur de droit au Collège de France et ardent promoteur du système politique américain)  convie ses amis libéraux à célébrer la victoire de l’Union sur les sécessionnistes du sud des États-Unis. Toutefois, un malaise gâche l’ambiance, car Napoléon III (unique président de la Deuxième République, le premier chef d’État français élu au suffrage universel masculin, le 10 décembre 1848, et le premier président de la République française, puis, après la proclamation de l’Empire le 2 décembre 1852, le dernier monarque du pays sous le nom de Napoléon III, empereur des Français) a pris le parti des sudistes afin de conforter sa position au Mexique qui fait l’objet d’une intervention française depuis 1862.

Comment dire aux unionistes que les Français partagent malgré tout leurs valeurs ? Édouard de Laboulaye a une idée : ériger, aux États-Unis, un monument avec « un travail commun de nos deux nations ». Pour l’aider dans cette tâche, un certain Frédéric Auguste Bartholdi, 31 ans, sculpteur prometteur et fan des colosses d’Égypte, décide de s’exiler aux États-Unis, suite à quelques projets qui n’ont pu aboutir en Europe et en Égypte lors de la construction du canal de Suez, avec deux modèles de statues et des lettres d’introduction d’Édouard de Laboulaye..

C’est en 1875, malgré un climat politique compliqué, que Laboulaye donne le feu vert à une statue de Bartholdi dont le nom exact sera « La Liberté éclairant le Monde » ! La main avec la torche sera d’abord exposée lors de l’exposition universelle de 1876 à Philadelphie, puis la tête sur le Champ-de-Mars lors de l’exposition internationale de 1878 à Paris. Suite à l’engouement, le projet se lance et c’est grâce à l’idée de la structure métallique de Gustave Eiffel que la problématique du maintien de la statue face aux conditions atmosphériques fut résolue. Elle fut montée dans son entièreté en France dans les ateliers de Bartholdi et c’est en mai 1885 qu’elle fut démontée et rangée dans plus de 200 caisses pour être envoyée à New York !

Un souci persistait tout de même, car même si la statue était prête, le socle n’avait toujours pas trouvé de financement côté américain.

C’est finalement le 26 octobre 1886 que la statue fut inaugurée sur l’île de Boldoe qui deviendra Liberty Island en 1956 !

Lady Liberté en chiffres:

✪ 225 TONNES. Le poids total de l’édifice se compose de 125 tonnes d’acier et 30 tonnes de cuivre. Le socle, constitué de béton et de pierres granitiques, pèse à lui seul 70 tonnes.

✪ 7,19 MÈTRES. C’est la longueur exacte de la tablette placée dans la main gauche de la statue. Ce livret porte l’inscription « July IV MDCCLXXVI » (4 juillet 1776), date de la déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique.

✪ 18 300 MARTEAUX ont été utilisés par les ouvriers des ateliers Monduit, Gaget, Gauthier et Cie pour travailler les feuilles de cuivre de la structure métallique.

✪ 500 000 DOLLARS DE L’ÉPOQUE ont été dépensés pour construire la statue et son socle, ce qui représente 10 millions de dollars actuels, soit 8 millions d’euros.

✪ 39 KILOMÈTRES. C’était la portée du phare qui, de 1886 à 1902, était en lieu et place de la torche de Bartholdi.

✪ 7 RAYONS, représentant les continents, ornent la couronne dressée sur la tête de la statue de Bartholdi.

Publié dans USA

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